Je me suis fait scooper! Gorge profonde a mis le doigt sur la vraie nouvelle concernant l'actuelle campagne électorale: La démonisation de Montréal par le reste du Québec.
De tout temps, la ville et la campagne se sont trouvé dos-à-dos. La ville, centre d'ouverture et de mélange culturel. Pôle d'attraction pour l'activité économique et la connaissance. La campagne, lieu de nos origines. Nécessaire à la survie collective. Garde-manger des villes. Je résume sommairement.
Auparavant Montréal pouvait être le reflet du reste du Québec, «splitté» en deux camps entre fédéralistes, à l'Ouest et souverainistes, à l'Est. Du moins depuis la Révolution tranquille.
Les dernières élections fédérales sont venues faire la preuve que c'était fini tout ça. J'y vais d'une analyse à cinq sous. Les résultats du référendum de 1995 où le NON l'a emporté après l'ouverture des urnes de Montréal ont brisé le coeur des souverainistes, qui étaient majoritaires dans la plupart des autres circonscriptions (sauf celles de Québec, déjà mouton noir électoral...)
Le scandale des commandites révélé n'a fait qu'augmenter le cynisme des électeurs. Les deux éléments mis ensemble (défaite référendaire et cynisme... saupoudrés d'un peu d'air du temps post-11 septembre), pour ces raisons (peut-être?) le terreau politique est devenu fertile à un message un peu plus de droite. L'ADQ perdure depuis si longtemps... on pourrait peut-être l'écouter, se disent de plus en plus de gens.
Donc, c'est fini tout ça. Et l'occasion est belle de faire un pied de nez magistral à Montréal. Une ville d'ingrats, peuplé de gens de toutes les régions qui ont de la misère à revenir à la maison de leurs parents ne serait-ce que pour la veille de Noël.
Il est curieux de voir aussi que l'une des émissions de télé la plus écoutée au Québec est animé par une personne dont l'image passe très mal en région: Guy A. Lepage.
On va reprocher à l'humoriste de pontifier sur les ondes (non pas pontifier, on est plus terre-à-terre hors Montréal... disons faire la morale de façon hautaine) et d'être surtout la figure de proue de la désormais célèbre «clique du Plateau».
Même Victor-Lévy Beaulieu s’en mêle. Le diable est aux vaches.
Le Plateau, qui est si menaçant aux yeux de certaines personnes. Je ne comprends pas pourquoi. Le Plateau qui s'étend désormais sur l'ensemble de l'île selon d'où l'on habite dans la province.
Du côté de Montréal, on oppose quoi au Plateau? On oppose Hérouxville! C'est sûr que vu de même, ça n'avance pas trop le débat.
Nous sommes en train de retourner aux partages des circonscriptions du temps de l'Union Nationale. L'histoire se répète, Madame? Non monsieur, elle bégaie!
Bonne Saint-Patrick quand même! Prenez une Guinness ou une Kilkenny pour l'occasion.
samedi 17 mars 2007
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1 commentaire:
il existe la même "fracture" au USA entre ceux qui s'identifient comme "conservatives" VS les "liberals" (dont la description typique ressemble beaucoup au "plateaupitèque" version San Fransisco).
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