vendredi 25 mai 2007

A chacun ses références

Gilles Proulx était interviewé chez Christiane Charette ce matin. Sur sa carrière radiophonique et ses frasques à la télévision, il a simplement fait la comparaison rigolote suivante:

Vous savez, TQS c'est comme Woolco par rapport à Greenberg.

Que les moins de 25 ans lèvent la main et répondent à la question suivante: Qu'est-ce que Woolco? Qu'est-ce que Greenberg?

mardi 22 mai 2007

Laliberté franchit les deux millions

Petite mise à jour sur les pertes de Guy Laliberté sur le site High Stakes Poker en date d'hier.

Le président du Cirque du soleil a franchi la barre des 2 millions de pertes sur le populaire site de poker en ligne. Il a flambé 13 000$ en deux séances d'une durée totale de trois heures...

Je n'ai pas eu le même week-end des Patriotes-de la reine-du dollarama que lui.

Matin de grève

Petit matin perturbé par la grève dans les transports en commun à Montréal. Grève qui me forcera à sortir le vélo et à m'en servir comme moyen de transport plutôt que comme simple loisir, donc ça ne fait pas mon bonheur.

Cela dit, je ferai contre mauvaise fortune bon coeur. Au moins, il fait bon dehors. Nous en profiterons.

L'écoute des manchettes radiophoniques ce matin m'a bien déprimé. Des usagers frustrés qui viennent traiter les travailleurs de gros pleins de la société égoïstes qui viennent tout bousculer, c'est vraiment n'importe quoi.

Savent-ils que le principal cheval de bataille des grévistes, c'est afin que les nouveaux employés de la Société de transport de Montréal disposent des mêmes conditions de retraite que les plus anciens? On appelle cela de la solidarité intergénérationnelle. Quelque chose que les Richard Martineau de ce monde ont oublié une fois qu'ils ont sauté dans le train générationnel. Bon cette remarque est totalement gratuite, mais ça me fait plaisir.

Je vous incite à lire cet article.

Et celui-ci aussi.

dimanche 20 mai 2007

Laliberté dans une cage

Récemment La Presse vantait les prouesses du fondateur du Cirque du Soleil, l'excentrique et coloré Guy Laliberté dans un article du chroniqueur de poker, Simon Gravel.

En effet, le résident de Saint-Bruno a remporté la modique somme de 696 220$ en terminant quatrième au World Poker Tour Championship, que le chroniqueur de La Presse qualifie de « Wimbledon du poker ».

Ce que l'article ne dit pas, c'est que Laliberté a perdu depuis le début de l'année, près de deux millions de dollars américains uniquement sur le site de poker High Stakes Poker. Il avait perdu, en date d'hier, 1,989 million de dollars US. On peut voir sa piètre performance en cliquant ici dans la colonne «Losers». Son nom d'usager, comme cela a été ébruité est noataima.

Guy Laliberté aurait perdu cette somme au cours de 134 parties qui ont durée un total de 272 heures.

Je ne suis pas inquiet de la fortune personnelle de monsieur Laliberté, mais je m'interrogerais fortement si j'étais l'un de ses employés. Au-delà de cela, ses loisirs sont pour le moins... comment dirais-je? Onéreux?

Tout à fait dans mon lifestyle, bref!

samedi 19 mai 2007

Pollution intellectuelle

Qu'est-ce qu'on a fait du métro Berri-de-Montigny de ma jeunesse?

Métro Berri-UQAM. Printemps 2007. Comment fait-on pour sortir indemnes de cette invasion constante de publicités, d'écrans géants, de nouvelles mal mâchées et d'infos météorologiques incompréhensibles?

À côté de pubs IMMENSES d'une marque de cellulaires, j'y ai lu l'un des slogans les plus édifiants de l'histoire, gracieuseté d'un autre fournisseur de services de téléphonie sans fil.

Ça se lisait pas mal ainsi:
« Si nos téléphones se fumaient, ce serait un méchant party dans votre tête. »

Hého Ducon! C'est pas une drogue, mais ça vous grille quand même le cerveau. Wake-up!

Nous sommes bombardés de slogans publicitaires du même acabit et plus personne ne réagit en lisant ces conneries avalisées par des crétins du service marketing de ces firmes.

Nous vivons une période formidable.

mercredi 16 mai 2007

Je les aime comme ça

Je ne me lasse pas d'écouter et de réécouter cette folie totale de Patrice et Martin. Sur une réalisation d'Antoine "Jarmusch".

Ils sont franchements cons. Dans le sens positif de la connerie...

Amusez-vous!

lundi 7 mai 2007

Un peu trop de temps libre



Sympathique la petite fresque à l'effigie de Donkey Kong, vous ne trouvez pas?

Eh bien, dites-vous qu'elle est faite avec des milliers de Post-it! Est-ce ce genre de choses que souhaite enrayer Nicolas Sarkozy? Allez savoir! (Oui bon je sais... la photo vient des États-Unis, Sarko est Français, ce blogue est Québécois...)

Merci à Chrystian Guy de m'avoir fait découvrir ça.

Le site original se trouve ici:Geekologie - Gadgets, Gizmos, and Awesome

vendredi 4 mai 2007

C'est moi qui souligne

Lorsque la lecture d'un bon texte vous transporte, qu'elle vous permet de voir des paysages, des décors et des gens. Lorsque l'on a l'impression d'être assis à côté du narrateur, c'est que l'on passe un excellent moment. C'est que l'on a du plaisir.

Sorties de leur contexte, ces phrases auront sans aucun doute beaucoup moins d'attraits pour vous, mais il n'empêche le temps que vous passerez à les lire, vous ne serez pas en train de jouer avec votre manger ou pire, de lire la prose - minable - de Patrick Lagacé.

« Troie avec un billet de retour, par exemple. La solitude d'une chambre d'hôtel, en annotant les photos et en nettoyant les appareils avec les fantômes encore frais sur la rétine ; ou plus tard, une fois revenu, devant les images étalées sur la table, en les mélangeant et en les triant comme on fait une réussite compliquée. Ulysse, cheveux gris et mains sanglantes, et la pluie noyant les cendres encore fumantes de la ville tandis que les vaisseaux prennent le large. » 1
« Les Anciens contemplaient le même paysage toute leur vie, ou en tout cas très longtemps. Même le voyageur n'y coupait pas, car tout le trajet était long. Cela obligeait à réfléchir au chemin lui-même. Aujourd'hui, en revanche, tout est rapide. Les autoroutes, les trains... Y compris la télévision, qui nous montre des paysages qui changent en quelques secondes. On n'a le temps de réfléchir sur rien. » 2
« Ils étaient subtils et bien étranges, pensait-il, les liens qui pouvaient s'établir entre des choses en apparence sans rapport : peintures, paroles, souvenirs, horreur. Comme si tout le chaos du monde, répandu pêle-mêle sur la terre par le caprice de dieux ivres et imbéciles - une explication aussi valable que n'importe quelle autre - ou de hasards impitoyables, pouvait se voir soudain transformé en un ensemble aux proportions précises, par le simple fait d'une image insoupçonnée, d'un tableau contemplé en compagnie d'une femme morte depuis dix ans, remémoré aujourd'hui et peint de nouveau à la lumière d'une biographie différente de celle du peintre qui l'avait conçu. D'un regard qui peut-être l'enrichissait et l'expliquait. » 3
Voici deux toiles, parmi d'autres nommées par l'auteur qui influencent notre peintre de batailles. Ce livre, comme tous ceux de Pérez-Reverte, me fait découvrir quelque chose de nouveau. Cette fois-ci, c'est la peinture.

Duelo a garratazos. Duel à coups de gourdins. Francisco Goya.

Faulques, le peintre de batailles, tient cette toile en haute estime. Allant même jusqu'à dire qu'elle était « le plus cruel symbole de la guerre civile qui ait jamais été peint. En comparaison, le Guernica de Picasso était un exercice de style. » 4

Battaglia di San Romano. La bataille de San Romano. Paolo Uccelo. circa 1450.

Au cours de mes recherches sur le Web, je suis tombé sur un blogueur français, Jean-Marc Bellot, qui a, lui aussi, connu un moment poignant en lisant Arturo Pérez-Reverte. Il a même pu visiter le Prado à Madrid pour y voir (ou revoir) quelques-unes des toiles évoquées dans Le peintre de batailles. Monsieur Bellot y expose dans ce billet une très belle réflexion provoqué par la lecture du livre et sur ce qui semble être, après une centaine de pages lues, la thèse de Pérez-Reverte: La géométrie, voire la symétrie, du chaos, de la cruauté et des horreurs que la nature humaine engendre.

Un conseil, si vous allez à Madrid, il FAUT visiter le musée du Prado. J'espère tant y retourner!
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1. Pérez-Reverte, Arturo. Le peintre de batailles. Seuil. 2007. pages 46-47.
2. Ibid. page 68.
3. Ibid. page 94.
4. Ibid. page 93.

jeudi 3 mai 2007

Un franc-tireur en attire un autre

Pourquoi ne pas parler de Patrick Lagacé puisque je me suis permis une pointe à l'endroit de son collègue de Télé-Québec?

M. Lagacé, du haut de son blogue perché, a si bien picossé les hautes instances de Quebecor qu'il a attiré sur lui les foudres de Luc Lavoie, vice-président exécutif de la multinationale et porte-parole officiel du PDG Pierre-Karl Péladeau.

Vous pouvez lire la correspondance enrichissante entre le blogueur et le vice-président. Lagacé nous fait ici la preuve des dérives des blogues tenus par des journalistes «professionnels» sur le site même de leur employeur.

Il nous fait également la preuve qu'il est bon d'être lu (et relu) avant publication. Ce qui, pour un blogueur, n'est pas la norme au contraire.

Ce n'est pas qu'il publie la lettre de Luc Lavoie qui m'agace le plus (quoique...), mais bien qu'il se permette de rendre publique sa réponse. Dans sa position, il est déjà assuré d'avoir le dernier mot. Il faut qu'il en ajoute en baissant sa braguette et pisser plus loin que l'autre.

Le téléphone doit se faire aller dans les services juridiques de l'ancien et du nouvel employeur du blogueur émérite.

Joyeux 3 mai à tous!

Le saviez-vous? Le 3 mai est la journée internationale de la liberté de la presse.

En passant, la bonne expression est bien la liberté de LA presse et non la liberté de presse. Question étymologique qui échappe à la plupart des gens.

Que se passe-t-il ce jour-là en particulier dans l'année? Eh bien, le très désagréable Robert Ménard, président à vie de reporters sans frontières (organisme qui a tout pour être bien, si ce n'est de la personnalité de son dirigeant), tiendra sans doute une conférence de presse, déclamera le nombre (et peut-être les noms) des journalistes tués en service au cours de la précédente année. Tout le monde méditera sur ces tristes statistiques en étant moroses. Demain, on passera malheureusement à autre chose.

***
Parlant d'autre chose tout en demeurant dans le domaine de l'ineptie et de la personnalité désagréable, je suis tombé sur un post du blogue de Richard Martineau.

Original comme pas un, j'avais flirté avec l'idée de titrer ce message: «Liberté je crie ton nom» En googlant cette expression, je suis tombé sur ce message de cet apôtre de l'individualisme moderne, collaborateur dans un quotidien en plein lock-out publié par des cadres.

Le gentil pigiste qui se réfugie derrière son contrat. Étrange de la part d'un commentateur qui aime bien faire la morale à trois sous au plus grand nombre possible.

mercredi 2 mai 2007

(re)définitions

Excellente initiative de l'ami Philémon qui vient de lancer Philémonpédia, l'encyclopédie en ligne pour définir les mots qui nous entoure.

J'avais l'intention de lancer un tel projet. J'ai l'air fou maintenant que mon ami l'a fait avant moi.

Cela dit, peu importe l'image que cela laisse, je n'abandonne pas l'idée d'être un Diderot des temps modernes. Il n'est pas dit que je ne ferai pas, moi-même, une contribution blogospérique de ce genre. Il y a place pour deux clowns je crois. Et comme le dit le proverbe, le ridicule ne tue pas.

Moi pédant?

Un photographe français dont je n'ai pas retenu le nom à Christiane Charette ce matin:

« Généralement, quand je photographie quelqu'un, que ce soit Samuel Beckett ou un passant, je ne prends qu'une photographie. »

Comme on dit, en voila un qui ne se prend pas pour une bouteille de 7up vide.