Excursion ce matin au coeur de l'un de nos plus vieux rituel humain: un enterrement.
En fait, une cérémonie funèbre. Un service comme disait mes parents.
Premier constat: Avec la désaffection des églises, les gens ont complètement oublié comment agir durant une messe. Assis... debout... à genoux... Où sommes-nous rendus? Bref, la pagaille. Mes années folles de liseux d'épîtres aux Corinthiens à la petite paroisse Notre-Dame de la Paix me rendent de précieux services dans ces moments-là... et je rigole.
Deuxième constat: Les temps changent. La crémation enlève beaucoup de solennité à des funérailles. À la fin de la cérémonie, tout le monde discute entre eux, la famille remercie les amis, les collègues et tutti quanti de s'être déplacé. De beaux moments d'émotions se déroulent un peu partout.
Pendant ce temps, un croque-mort se faufile dans la foule, ignoré de tous. Sauf que l'oeil averti (le mien!) constate qu'il transporte l'urne. Il s'arrête un instant au dernier banc de l'église, glisse l'urne dans un sac de velours noir qui se ferme par un cordon, à la manière d'un sac de chaussures de chez Pitt, et se dirige à pied et seul vers la voiture du salon funéraire.
Le tout dans l'indifférence générale.
Ainsi quitte-t-on ce bas monde aujourd'hui.
jeudi 9 août 2007
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1 commentaire:
Quitter ce monde dans du velours, c'est la panacée semble-t-il. Et dire qu'on célèbre avec une oraison funéraire ponctuée de sandwichs pas de croutes avec des cornichons sucrés... La culpabilité judéo-chrétienne aura ça de prix...
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