Il y a 12 ans, je lançais ma bière dans la télé. Fâché noir après Jacques Parizeau que j'étais.
Au cours des deux dernières semaines, j'avais fini par y croire. Nous y étions presque.
C'est bien l'une des deux seules fois que je suis sorti d'un bureau de vote avec le sentiment d'avoir fait mon devoir. L'autre fois, j'avais annulé mon vote...
Il neigeait vaguement au sortir du bureau de scrutin, situé dans l'école du coin de ma rue. C'était fabuleux. La Ville avait un look surréaliste. J'habitais un quartier à forte concentration souverainiste, le Centre-Sud de Montréal. Tout le monde faisait la file paisiblement pour aller voter, chacun avec un petit sourire béat au visage. Chacun avec le même sentiment d'aller inscrire sur un bout de papier le rêve qu'eux ou leurs parents avaient eu pour leur pays.
Même si nous étions sûrs de ne pas gagner, nous y croyions. La visite de toutes ces bonnes pommes Canadian, bonnes pommes peut-être mais déconnectées, m'avaient survoltés. Surtout que cela était payé par des entreprises au mépris de nos lois électorales et référendaires.
Je leur avais fait tant de «finger» en route vers le travail... Pauvres personnes... ils ne devaient rien y comprendre... pourtant je recommencerais si le même événement se reproduisait.
Parizeau avait en partie raison pour le début de sa déclaration. L'argent a remporté la bataille. Il n'y en aura sans doute jamais d'autres batailles.
Quant au reste de la déclaration, le Québec est encore assis dans le carré de sable à se gratter le bobo. Coïncidence ou pas, l'un des infirmiers mandatés pour désinfecter la plaie est le frère de l'ancien leader du Oui.
Parenthèse mis à part, j'écris que le résultat m'avait déçu. Je suis encore sous le coup de la déception.
La «prochaine fois» n'aura probablement jamais lieu.
Quel gâchis.
mardi 30 octobre 2007
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